Au retour des vacances qui m'avaient enfin rechargé les batteries, nous disposions d'un rare et précieux week-end de DINKs (Double Income No Kids), les filles ayant prolongé leur séjour balnéaire chez les grand-parents de Bretagne.
Nous avions décidé de l'employer à une balade à deux, combinant mes intérêts touristiques à un vieux rêve de Mari Charmant: pour moi, un tour en Suisse Centrale pour revenir sur les lieux qui m'avaient tant fascinée un quart de siècle plus tôt, des Diablerets à Interlaken et découvrir, au-delà encore, le coeur (haut perché) de la Suisse, là où se rejoignent les alpes bernoises, valaisannes et tessinoises; pour Mari Charmant, louer un petit bolide décapotable avaleur d'asphalte à grand renfort de sensations fortes de conduite (en un mot, tape-cul!), là en l'occurrence une Opel Speedster.
Nous sommes donc montés aux Diablerets le vendredi soir, pour dormir dans un de ces vieux chalets-hôtels intemporels, au confort boisé rustique typique des stations de ski suisses. Le samedi matin, nous sommes repartis dans la pluie et les nuages qui encombrent trop souvent les vallées des alpes du Nord à la moindre dépression estivale: tant pis pour la décapotable: nous avions encore l'espoir de croiser un rayon de soleil plus tard, c'est long, un week-end...
Petits arrêts dans différents villages, rencontrés au hasard: balade sur un marché/brocante/braderie suisse-allemand, puis pause déjeuner dans un de ces restaurants simples qu'on appellerait brasserie en France, auberge de village en Suisse, puis une étape dans une piscine pour se réchauffer et se détendre dans un jaccuzzi thermal mis à disposition à côté des bassins de natation, et un arrêt à Interlaken pour regarder amusés des hordes de touristes japonais frigorifiés passer de bus en hôtel et réciproquement, au rythme d'un agenda qu'on devinait parfaitement minuté et archi-plein, tout le contraire du nôtre...
Moi je me gave de paysages, malgré le temps encore couvert, au bord du lac de Brienz, près du superbe village d'Iseltwald, un petit joyau du type carte postale pour touristes, puis Mari Charmant attaque avec joie la suite des réjouissances: la montée du col de Grimsel (2165m), le premier de notre grand tour des cols du lendemain. En effet, c'est le long de cette montée que nous nous arrêtons pour la nuit, à l'hôtel Handeck, à mi-parcours.
Dimanche matin, démarrage tranquille, tandis que tous les autres touristes filent dans la montagne tout excités par le retour d'un soleil splendide, nous profitons du chalet "wellness" rien que pour nous - douche tropicale et polaire, jacuzzi aux herbes, salle de gym, sauna et bain kneipp... après cette petite heure de bien-être à deux qui achève définitivement la mise au placard de mes soucis du premier semestre, nous reprenons la route mythique dans une ribambelle de fanas du bitume venus user de la gomme sur ces fantastiques épingles à cheveux: motards, cabriolets, Ferraris, je regarde ébahie une collection de gros cubes se disputer les virages entre cars postaux et bus de touristes...
Je ne suis pas une fan d'automobile, loin s'en faut, mais je dois reconnaître que je m'en suis mis plein les yeux et je n'ai même pas eu mal au coeur (il faut dire que je sentais le moindre caillou de la route, cela aide). Superbe arrêt déjeuner au bout d'une route à sens unique alterné (un passage d'une queue de véhicules dans chaque sens toutes les 45 minutes) pour accéder à un barrage entouré de paysages grandioses, à plus de 2000m d'altitude, sous un ciel bleu parfait, avec un glacier pour toile de fond... petite balade fantastique...
Puis le col de la Furka (2413m), descente au carrefour de la Suisse centrale, et comme nous n'avons pas le temps de poursuivre jusqu'au Tessin, bifurcation pour revenir au lac de Brienz par le col de Susten (2259m).
C'est fou comme une journée d'été sans soucis, sans repas, sans les enfants peut être longue! nous avons encore le temps de nous baigner dans le lac de Brienz, de rendre la voiture près de Berne, et de souper d'une salade et une glace au bord du lac de Morat sur une terrasse dorée par le soleil couchant...
Etait-ce cette lumière chaude, le plaisir d'un week-end magnifique où nous avions chacun réalisé un vieux rêve personnel en harmonie avec l'autre, l'effet des vacances reposantes tout juste derrière nous, la liberté trop rare d'être seuls sans les enfants, le tournis des 4 vallées-3 cols enchaînés en 24 heures, ou les tournants professionnels que nous négocions chacun de notre côté... ou un peu de tout cela en même temps? sur cette terrasse-là, profitant sans stress de la lenteur du service débordé par l'affluence de ce beau dimanche soir, nous avons fait plein de bilans et décidé nos prochains projets: une semaine de vacances chacun pour réaliser un projet personnel nous tenant à coeur. Un projet Yang pour lui: trek en solo dans un pays nordique; un projet Yin pour moi: une thalasso harmonisante.
Projet perso que je m'empressai de planifier pour l'automne...
J'avais euh ... allez 8 ans et je découvrais Interlaken...la Suisse en général.les bidons de lait sur le dos des cyclistes du petit matin... oui je sais cela date.... pour ma ca'est la route 66 que j'aimerai faire en vieille voiture décapotable année 60, cadillac , et, sur la route écouter du Chris Rea, entre autres.
Rédigé par : lomi lomi | vendredi 23 mars 2007 à 11h18
Trés jolie la promenade:)
Mon père faisait des courses de voitures quand j'étais gamine. ca ma donnée mon rève de mome, le Paris Dakar, jusqu'à ce que Thierry Sabine s'en aille.
D'accompagner mon père aux courses, j'en aie aussi gardée le souvenir de voir la beauté d'une femme pilote qui retire son casque, et j'ai vue ses cheveux longs aux vents; Une de mes premières mémoires de femmes qui m'ont émue.
Super de te voir en photos , même si de loin.
Bonne continuation à toi Kerleane:)
Rédigé par : manue | vendredi 30 mars 2007 à 22h57