J'ai fait un nouveau pas dans le dépassement des blocages hérités de mes cours de dessin au collège.
J'en avais gardé une horreur pour la peinture, délavée, qui gondolait le papier le plus épais. J'ai dépassé mon blocage sur le dessin en 2007, et gribouillé pendant 3 ans mes mandalas aux crayons de couleur, toujours trop pâles à mon goût, ou au feutre, qui interdisent toute nuance et mémorisent chaque direction de tracé avec plus ou moins de bonheur. Ces derniers mois cela ne me disait plus rien, je voulais y mettre plus d'énergie, plus de couleur, plus de matière. Alors en novembre je suis allée acheter un peu de matériel et au premier week-end de pluie j'ai tenté l'expérience.
Le résultat est conforme à mes espérances en matière de couleurs et j'ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec de la vraie peinture, même si j'ai beaucoup tâtonné n'ayant aucune technique! je me rends compte que je n'ai pas assez couvert la toile dont on voit encore la texture par endroits, et aussi que j'ai tout à apprendre en termes de nuances et associations de teintes... et bien sûr le côté plat de mon art naïf me saute aux yeux ainsi. Je ne manque pas d'imagination pour les formes et les couleurs, mais je suis incapable de créer du relief, sans parler de travailler la lumière...
Peu importe, car pour le moment, c'est toujours un moment magique pour moi de créer ainsi. Je n'arrive pas à caser un cours de peinture dans mon agenda: c'est que ce n'est pas le moment encore.
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