Avril 2007: une série de quiproquos et coincidences me font non seulement commencer à lire, mais aussi commencer à vivre le roman de James Redfield "La prophétie des Andes" (1ère révélation).
Au fil de ma lecture ce printemps-là, j'ai commencé à réfléchir à la mise en perspective historique (2ème révélation) et à connecter différentes expériences, lectures et observations sur ces "énergies" utilisées dans les médecines alternatives, arts martiaux et disciplines telles que le yoga, et dans différents rites religieux (3e, 4e, 5e révélations).
Avançant tranquillement dans ma lecture, au début de l'été, j'ai fait une expérience de gestion de dynamique de groupe dans un séminaire d'entreprise en même temps que je lisais la 6ème révélation sur les dynamiques interpersonnelles.
J'ai fini le livre à cette époque, mais il m'a fallu attendre le plus profond de l'automne pour trouver des mots à mettre sur ma lecture des 7e et 8e révélations, tandis que je commençais, en pratique, à changer mon regard sur mes relations avec les autres: grandir et progresser avec ceux que je croise. Dans la bonne humeur si possible, et de toute façon toujours dans le respect.
Il restait la 9ème. Quand j'ai fini "The celestine prophecy" (je l'ai lu en VO), j'étais en larmes. En 2-3 pages, ce roman médiocrement écrit et (dé)cousu de banalités m'a soudain amenée une proposition de réconciliation entre les pôles divergents de mon évolution personnelle. Whaoh!
Premier pôle: soif de joie, d'amour et de lumière, rêves de magie et de communion, avec les autres et la nature, poésie naïve et enfantine que j'associais à la foi religieuse, guidée par mon intuition, mes rêves, mon imagination.
Deuxième pôle: soif de connaissance, d'intelligence et de réalisation d'une vie terrienne, bien ancrée dans notre monde, soif qui a guidé mon développement en cohérence avec les valeurs de notre société.
La contradiction entre ces 2 pôles m'a sauté à la figure à 20 ans. J'étais dans une impasse. Alors j'ai laissé tomber la religion, qui ne résiste pas à la connaissance et qui n'a même pas le bon goût d'être universelle. Je me suis concentrée sur l'étude des sciences puis j'ai développé de nouvelles technologies, et appris sur ce chemin à porter avant tout sur mon environnement le regard critique, rationnel et analytique de mon cerveau gauche. Je me débattais pourtant dans mon for intérieur entre mes aspirations intuitives, jamais vraiment éteintes, malgré l'évidence intellectuelle des discussions avec les êtres les plus brillants de mon entourage, en particulier Mari Charmant.
Mais dans le monde très californien dans lequel "La prophétie des Andes" est née, ces contradictions s'effacent. Le dernier chapitre réconcilie le développement technologique et le développement spirituel de l'humanité. Trois mots: fusion, superconductivité, intelligence artificielle (technos à la mode en 1993, date de publication). Technologies à mettre au service des besoins de base de l'humain, qui peut ainsi se concentrer sur son propre développement personnel, en relation de communion avec et non plus de lutte contre les autres et la nature.
Bien sûr, le roman ne développe rien de concret dans cette approche "intégrée", car il se focalise plus sur l'aspect spirituel très "new age". Mais pour moi c'était la clé qui me manquait, et qui me permet maintenant de construire jour après jour une vision réconciliée du monde. Je suis encore en chemin, et notamment très curieuse de l'évolution de la crise de la démesure dans laquelle nous venons d'entrer. Il me semble qu'il y a une voie à suivre et qu'il ne tient qu'à chacun de nous d'y poser son pavé. Mon pavé à moi est sans doute technologique, mais je ne l'ai pas encore identifié. Je le vois assez mal dans mon travail actuel toutefois, ce qui me rend impatiente, mais ce travail reste l'occasion d'apprendre et de progresser sur tous les plans. Ce qui a changé, c'est que je donne désormais de nouveau sa place à mon intuition: curiosité, imagination, créativité. On verra bien où tout cela me (nous) mène.
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