Entre les gouttes de ce drôle d'été, j'ai fait quelques jolies balades dans la Gruyère et ses alentours...
Emprunté le VTT de ma fille pour profiter du solstice sur les chemins qui nous entourent (les plus plats, les autres vraiment je n'y arrive pas)...
Exploré les défilés des deux Veveyses avec les enfants, les pieds dans l'eau, ressourcement garanti...
Et ce dernier jour de juillet en Suisse, libre des mandats que je venais de finir, ressentant le besoin d'un sas de sérénité avant de retourner me ressourcer sur les rochers de Bretagne, je me suis offert une balade sacrée, au matin, à la chapelle du Dâh à Estavannens, qui m'appelait depuis quelques mois.
Elle était encore dans l'ombre de la montagne, au frais inhabituel de cet humide mois de juillet, quand j'y suis montée.
Il n'y avait personne, juste les bruits familiers et rassurants du travail de quelques agriculteurs alentour pour ne pas se sentir trop hors du temps.
Les arbres y sont magnifiques, les pierres très présentes, et la cascadetoute proche encore gonflée des pluies de semaines précédentes.
J'en ai bu une gorgée. J'ai pris le temps de me poser là, les pieds sur les pierres, le temps de quelques photos, le temps que le soleil arrive derrière les grands arbres.
Une forme fugitive dans la cascade vue par mon reflex, et mon imaginaire crée un monde parallèle...
J'ai laissé le temps de ma visite deux petites pierres sur le tronc au drôle de nez, orange et bleue, émotions, communication, tous ces blocages que j'aimerais dissiper.
La chapelle est dédiée à Marie. J'ai chanté tous les beaux chants de ma jeunesse religieuse... evenou shalom alerem, chercher avec toi dans nos vies... J'ai allumé deux petites bougies et rallumé toutes celles qui s'étaient éteintes trop vite, comme je le faisais le soir en rentrant du lycée. Je suis entrée dans la chapelle, je me suis posée au milieu sur la coupole et ses symbôles, et j'ai attendu un moment, la tête vide, dans la lumière du soleil de juillet enfin flambant.
Je suis sortie admirer les géraniums, la croix, de nouveau la cascade.
Puis j'ai regardé l'heure et décidé de quitter la magie de ce lieu serein pour en resdescendre un peu dans le monde d'en bas, qui m'attendait pour toutes ces tâches qui sont actuellement les miennes.
Je suis redescendue en musardant sur les pierres.
Quand je me suis retournée au bord du chemin, la chapelle dissipait le froid et l'humidité de la nuit à toute vapeur dans la chaleur du soleil montant.
Je me suis dit qu'il fallait photographier cela aussi, et venir poser tout cela ici, car ces lieux et ces moments sont faits pour le partage.
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