Depuis cet été j'ai découvert le système des paniers bio. Une cousine de Marseille, ma petite soeur en Sud Finistère en étaient adeptes: j'ai voulu m'y mettre à mon tour.
Je n'ai pas encore beaucoup de recul, notamment sur le choix en hiver, mais ce que j'ai reçu ici m'a enchantée. En fait je consomme déjà essentiellement des produits bio profitant de la large gamme d'un supermarché suisse, mais leur offre n'est pas toujours de saison ni très locale, alors j'ai voulu tester autre chose.
Le plus rigolo c'est l'effet surprise, voire le côté "challenge". Ne sachant pas ce que je vais recevoir, j'attends pour faire mes courses complémentaires et j'adapte ces dernières au contenu du panier. Je n'ai jamais autant surfé sur le web depuis la cuisine (vive l'ipod) pour trouver des recettes susceptibles de faire avaler un kilo de courge, un kilo de farine complète, du vin cuit de poire (plus local, on ne fait pas, c'est même un AOC la poire à botzi maintenant), et un oignon de 600g (oui! UN SEUL oignon!) à Mari Charmant et aux filles.
Les légumes comme les fruits étaient en très bon état, frais et goûteux. J'ai été un peu déçue par les fromages, qui manquaient de caractère - j'en trouve de meilleurs à la laiterie, notamment le Chevrou de Grattavache (oui c'est le nom d'un village fribougeois, je n'invente rien, et pour ceux qui passeraient des vacances dans la région en famille, il faut y visiter la chèvrerie de Fabien Demierre, mes enfants ont adoré).
Et finalement, le clou de l'histoire, c'est que ces paniers bio me rassurent! Il y a bien de quoi manger dans le coin, et bien qui plus est! Parce qu'avec ces histoires de crise financière, et quand je lis (dans le supplément de L'Hebdo, cette semaine) la vie quotidienne sur Genève d'un trader en matières premières (genre le cargo de sucre à transporter d'Amérique du Sud au Moyen-Orient), je me dis qu'on vit dans un drôle de monde, décidément; mais la seule certitude, c'est qu'on aura toujours besoin de manger.
Les commentaires récents