Je rebondis sur un intéressant texte d'Ariaga sur l'alchimie spirituelle trouvée dans les pas de Jung, et pratiquée au quotidien.
Expérimenter, d'abord. C'est dans la réalité que s'ancre la plus forte spiritualité. Mieux voir, mieux sentir, mieux toucher, mieux goûter et mieux entendre; et vient alors le 6ème sens...
Construire (sur ses défauts) plutôt que craindre (ses péchés), ensuite. C'est ce point que je suis tentée d'élargir, en regardant non pas seulement mon propre nombril sous ce nouveau regard, mais aussi les autres. Personne n'est parfait, et qu'importe? l'essentiel est que chacun trouve sa place.
Or, si notre société valorise à l'extrême l'individualisme, elle n'est pourtant pas construite sur ce dernier. Nos sociétés humaines sont des sociétés grégaires. Nos enfants doivent être accompagnés de longues années dans leur maturation, et nos réalisations les plus complexes, des cathédrales aux navettes spatiales, ont toujours été le fruit d'une collaboration laborieuse de groupes d'hommes et de femmes bien organisés.
C'est donc ici pour moi que l'alchimie spirituelle prend tout son sens. Non seulement il s'agit de grandir soi-même en améliorant ses acquis, sans perdre le sens de la réalité dans laquelle ils s'ancrent; mais encore s'agit-il d'aider à grandir les autres, tout simplement en construisant sur ce qu'ils amènent eux-mêmes de plus positif.
Ce qui me ramène aux 7ème et 8ème révélations du roman New Age "La prophétie des andes", sur lesquelles je cherchais désespérément à écrire une note (merci donc Ariaga pour le coup de pouce!). Le message est présenté un peu différemment dans le roman, mais l'explication ci-dessus est à peu près ce que j'en extrais, à titre personnel.
On peut bien sûr aussi lier cela aux notions de pardon et d'amour développées dans le christianisme. Il doit y avoir des équivalents dans les autres spiritualités, mais je ne les connais pas.
En tout cas, moi, quand j'aurai grandi assez, peut-être deviendrai-je hagiographe de rue...
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